El Niño argentino
Theatre Regina- Buenos Aires
écrit et mis en scène par Mauricio Kartun
Comédiens : Mike Amigorena, Osqui Guzmán, Maria Ines Sacerni
l’homme orchestre : Gonzalo Dominguez
Le théâtre : C’est un théâtre dit commercial c’et a dire normalement consacré aux grosses productions plutôt du type comique ou comédie musicale. Ca arrive quelque fois que ces théâtres reçoivent des spectacles de théâtre de qualité « alternative » comme m’expliquait Roberto Perinelli (cf. page R. Perinelli). C’est le cas du Nino Argentino. C’est un spectacle créé dans un théâtre officiel ( Teatro Colón) qui est repris dans un théâtre commercial mais qui a une esthétique « alternative ».
Le théâtre, comme beaucoup de théâtres commerciaux, se trouve sur la avenida Corrientes. L’entrée sur la rue est un petit hall avec la billetterie. Le théâtre est dans l’immeuble. On y accède par ascenseur ! On monte au deuxième étage où se trouve la salle. Là on arrive dans un endroit assez somptueux, avec grands tableaux, moquette, haut plafond. Un vrai beau théâtre La salle est grande avec un balcon. La scène est elle aussi longue et profonde ( j’ai tjs du mal a évaluer précisément les distances).
Tarif : 25 pesos
Horaire : 20h30
Le public : Ca c’est un point agréable : le public est divers et de façon générale assez jeune (moins de 40 ans)
L’histoire : C’est une dénonciation d’une pratique courante chez la classe aisée argentine , à la fin du 19eme sc. : emmener en Europe, dans la cave d’un bateau, une vache pour s’approvisionner en lait frais durant les 30 jours de voyage.
L’histoire est celle d’un triangle amoureux entre le Nino argentino (riche fils), le Muchacho ( le gaucho qui s’occupe de la vache) et Aurora ( la vache).
Le spectacle : Il faut que j’avoue que je n’ai pas tout compris car je ne savais pas de quoi parlait la pièce avant d’assister au spectacle, car elle est écrite en vers et que l’écriture est assez littéraire, il me manquait donc du vocabulaire !
J’ai beaucoup aimé malgré tout ! Un vrai univers avec des comédiens incroyables :Mike est physiquement très doué avec son corps, il l’utilise son instrument a bon escient et avec grande dextérité ( souplesse, danse, mouvement du visage, bruit de gorge…)., Osqui interprète le gaucho de façon émouvante et surtout très drôle. Enfin Maria Ines joue la vache. J’ai mis du tps a comprendre que c’était une vache ; mais en fait c’était évident : des yeux de bœuf, de longs cils, la bouche souvent ouverte et toujours a ruminer, a mâcher lentement. C’est une vache que je prenais au départ pour une femme perdue et prostituée ( habillée en nuisette, bas filés..).
Bref une pièce qui parle d’un sujet grave avec une forme particulière, un traitement original, une mise en scène inventive et des supers comédiens.
Espia a una mujer que se mata
Théatre El Camarín de las Muslas
écrit et mis en scène par Daniel Veronese ( adaptation de Oncle Vania de Tchekov)
Comédiens : Osmar Nunez, Malena Figo, Claudio Quinteros, Fernando Llosa, Silvana Sabater, Marta Lubos, Julieta Vallina
Le théâtre : C’est l’un des théâtres alternatifs les plus réputés de Buenos Aires. Il y a plusieurs salles distribuées autour d’un bar restaurant. On accède à la salle ou je suis allée par la rue. La salle est simple, il n’y a pas de scène , pas de sièges mais des chaises mobiles disposées, je suppose, différemment selon les spectacles. Il doit y avoir 200 places.
La scène est toute petite et délimitée par le décor. Je suis au premier rang et donc parfois a moins d’un mètre des comédiens.
Le tarif : 15 pesos pour étudiants, 22 pesos normal
Horaire : 21h
L’histoire : C’est une adaptation d’Oncle Vania : Vania tient la maison de famille avec sa nièce Sonia. Ils vivent avec la mère de Vania et XXX et reçoivent souvent la visite d’Astrov dont Sonia est amoureuse. Le père de Sonia est de passage, avec sa nouvelle et jeune femme. Cette dernière réveille les ardeurs de Vania et du médecin Astrov. La famille éclate quand elle apprend le projet du père de vendre la maison.
Ici XXX est une femme, d’où une grande complicité avec Sonia. Des passages des Bonnes de Genet ont été ajouter ( Astrov et Vania jouent a être les deux sœurs).
Le spectacle : Merveilleux tout simplement ! Tous les comédiens sont exceptionnels, d’une sensibilité, d’un humour ! Bref j’ai ri, j’ai pleuré. Un beau moment de théâtre Daniel Veronese me semble un formidable directeur d acteurs.
Open House
Espacio Callejon
écrit et mis en scène par Daniel Veronese
Comédiens : Melina Milone, Eugenia Iturbe, Julieta Petruchi, Mariana Paz, Nayla Pose,Olga Nani, Gustavo Antieco
Le théâtre : encore un des théâtre alternatifs renommés.
De la rue on accède à un petit espace billetterie puis on longe un couloir ( a moitié à l’extérieur). La on attend soit au bout de ce couloir, un peu au frais , soit dans le petit bar du théâtre
La salle est immense et ressemble plus a un ancien hangar ( haut plafond, sol dénudé). Des chaises sur une estrade. Il doit y avoir 100- 200 places. Et le soir où j’y étais, il faisait froid !
Tarif : 15 pesos
Horaire : tous les lundi a 21h
Le public :environ 40 personnes ( toutes de moins de 35 ans)
L’histoire : a partir d’impros, de lectures des comédiens cette pièce a été créée (Cf. portraits de comédiens). Il s’agit de plusieurs interventions au micro généralement de personnages qui racontent au public ou a leurs amis leur expérience/ sentiments de solitude, d’abandon.
Il y a un canapé en cuir dans lequel une jeune femme est affalée ou joue du synthé en enchaînant les cigarettes.
Il y a des chansons chantées en play-back de Lou Reed et XXX
Le principe : Il y a maintenant 7 ans l’équipe a décidé de continuer a jouer le spectacle jusqu'à sa mort naturelle : c'est-à-dire qd il n’y aura plus de comédiens ( soit car morts soit car abandon). Les comédiens ne sont donc pas remplacé et leur départ est intégré à la pièce qui se reconstruit – qui intègre cette perte. Les textes changent. La pièce se modifie…
J’ai adoré l’idée ! Les comédiens sont toujours très dans le moment, on ne sent aucun mécanisme. Le plaisir est tjs la après 7 ans.
Mais je dois dire que j’ai moyennement accroché à la pièce en elle-même. Un peu trop larmoyant a mon goût…