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Février- Mars 2007

7ème étape de notre tournée


FLAVIA, comédienne  et  ARTURO, metteur en scène et directeur d´école


Flavia Atencio répète « Palabras encadenadas » de Jordi Galcelan sous la direction de Arturo Sasré. Je les ai retrouvé a la fin d’une répétition puis on est allé dîner pour parler théâtre.


Arturo Sasré
Il a d’abord fait des études de commerce puis a été producteur de publicités. Apres la production il est passé directeur créatif de publicité. Il a eu alors des horaires fixes et du temps dont il ne savait que faire. C’est comme ca qu’apres sa journée de travail il intègre une école de théatre. Il partage ensuite son temps entre le théatre (6 mois) et la pub (les 6 autres mois).Un pour le plaisir et l’autre pour manger !
Il assiste de nombreux metteurs en scène puis met lui meme en scène de nombreuses pièce. Il a éte fonctionnaire de la culture, a participer a la création de deux lois culturelles. Il a été invité a enseigner a l’Université de Veracruz. Il crée les premiers ateliers nationaux de production scénique « Je trouve ça fou qu’ici on t’enseigne pendant 5 ans le théâtre mais que jamais on ne t’apprenne ce qu’est un contrat, quels sont tes droits, tes obligations, quel est ton statut…Qu’il n’y ait pas de formation qui t’apprenne a te vendre, a gérer financièrement une production »
Il a ensuite créé la première école de techniciens de théatre,Escenotecnia, dont il sort chaque année 120 diplômés.

Pourquoi as-tu choisi d’etre metteur en scène plutot que comédien ?
Je n’aime pas la vie de comédien. C’est très difficile et différent. Mon imagination est plus de direction que de jeu, de dire quoi faire plutôt que d’avoir la faculté de le faire. Mon imagination s’épanouit plus en visualisant la pièce tantôt en écrivant, en la dessinant ou en la mettant en scène.. L’acteur a un autre talent. Je crois que mon talent est plus imaginatif, plastique, dramaturgique,sonore. C’est la dedans que j’éprouve le plus de plaisir. J’aime jouer mais je n’aime pas travailler le dimanche, je n’aime pas qu’on me donne des rdv, la discipline, les répétitions. Et puis je souffre d’anxiété, de panique scénique : je ne suis pas a l’aise sur scène, je transpire, je manque de sommeil, je suis anxieux…
Je préfère depuis toujours la production, la mise en scène. Ma première production je l’ai faite a l’age de 6 ans. J’habitais sur une petite île en Baja Californie, on n’avait pas de télé. C’était un cirque , avec mes amis. L’un jouait un chien qui faisait du tricycle,une autre qui faisait du funambulisme. On faisait payer les gens de l’île.

Flavia :

Comment est-tu devenu comédienne?
Je joue depuis que je suis toute petite. Ma mère est comédienne et son mari est directeur de théâtre Donc a la maison ça parlait souvent de théâtre, j’étais baignée dedans.Je ne voulais pas être comédienne, ma mère non plus.A 17 ans j’ai essayé beaucoup d’autres choses et non, au final je sentais que ça ne me convenait pas. Il fallait que je sois comédienne en fait. C’était trop fort, même si je luttais contre cette envie.
J’ai quitté l’Argentine pour aller faire une formation a Cuba. Il s’agit de l’école la plus connue d’Amérique du Sud, elle forme au cinéma. Apres ma formation je suis passée au Mexique, en vacances, et je n’en suis pas repartie. J’ai suivi des cours de théâtre a Casa Azul, une école privée. J’ai terminé ma formation il y a 4 ans.

Comment ta mère a t elle réagi ?
Elle ne voulait pas que je sois comédienne.Mais aujourd’hui elle est heureuse car pouvons beaucoup partager, nous parlons le même langage. Mais ma mère vit en Argentine
.

Combien y a-t-il d’école de théâtre a Mexico ?
Il y a deux sortes de formation théâtrales :Litteratura dramatica y teatro qui enseigne l’histoire du théâtre, la dramaturgie, la théorie et qui a un module de jeu. Et l’autre « actuacion »qui se concentre sur le jeu dramatique, la pratique, avec un module d’analyse dramaturgique. Certaines institutions ont donc 2 écoles correspondant a ces deux formations.
UNAM (2) , l’Institut des Beaux Arts (INBA) du gouvernement, gratuit, les écoles des télévisions (CEFAC, CEA, Casa Azul) plus une multitude d’écoles privées. Soit une dizaines d’écoles rien que dans la ville de Mexico !

Qu’est ce que c’est que ces écoles de théâtre qui appartiennent a des chaînes TV ?

Arturo : CEFAC Centro de formation actual de la télévision azteca:; et le CEA de televisa Casa Azul.Ce sont des écoles privées. Leur avantage c’est que comme elles ont de l’argent elles peuvent payer de très bons professeurs.
Flavia : Oui mais le problème c’est qu’ils sélectionnent beaucoup en fonction du physique. Ils veulent des belles gueules pour pouvoir les employer a la télévision.
Sauf Casa Azul qui choisis en fonction du talent et il y a aussi de très bons profs. Mais bon, il faut payer aussi.
A : Les chaînes TV se sont rendues compte que les écoles qui existaient formaient des comédiens bons mais pas beaux.Trop typés, foncés. Ils ont fait 2 essais avec 2 écoles privées puis ils ont réalisés qu’ils auraient plus de contrôle avec une école a eux vraiment.
Chaque année 10 000 personnes présentent leur candidature ! Sur ces 100000 ils en sélectionnent 30 puis il en reste 12. Et dans cette sélection, ils se trompent beaucoup.
F :Les gens qui font ces écoles peuvent quand même en sortir bons comédiens car il y a de très bon profs.
A : Mais le problème c’est que se sont souvent des gens qui n’ont pas la passion réelle du théâtre, qui cherchent la célébrité et du coup ils ne tirent pas profit de l’enseignement.Ces écoles préparent a la consommation par les chaînes télévisées. La formation n’est pas pour autant facile.
Les gens qui ont envie de faire du théâtre ne vont pas dans ces écoles, ils vont plus a Casa Azul ou dans les écoles officielles.
Chaque école a un propre style de jeu.

Quels sont alors ces différents styles de jeu, les différentes méthodes d’apprentissage ?
A : Je ne saurai pas dire, ça dépend du professeur. Pour moi par exemple c’est très dur de travailler avec des anciens élevés de l’école de Tavira qui ont été formé a une méthode très stricte
F : Mais moi je crois que c’est partout pareil. Il faut s’adapter a chaque nouvelle équipe, a sa façon de travailler. Moi par exemple j‘avais l’habitude de passer un mois a travailler a la table, a analyser chaque réplique avant de jouer. Alors que la avec cette pièce et Arturo on ne fait pas ça ( c’est vrai aussi qu’on est un peu pressés par le temps).Moi je pense qu’un acteur doit être très flexible.
Je pense aussi qu’on peut difficilement parler de méthode. C’est quelque chose de très personnel la façon dont chacun fonctionne pour interpréter un role.Qui peut expliquer précisément comment chaque acteur, qui est une personne individuelle, avec ses propres instruments, fait pour donner vie aux indications d’un metteur en scène ?Même l’acteur ne le sait pas forcément.
A :Pour les styles de jeu il y avait Luis de Tavira, la précision et la justesse, Ludwick Margules, profondeur ds l’interprétation.
Ecole espagnole : assez maniérée, la projection de la voix , l’articulation
Ici Strasberg et Stanislavski nous sont parvenus par l’intermédiaire d’un japonais, Seki Sano . Il a été un formateur très important. On a connu Stanislavski a travers Strasberg , et de dernier a travers l ínterprétation de Seki Sano !Par ailleurs les livres de Stanislavski nous sont parvenus mais très mal traduits.On n’a donc pas vraiment pu comprendre ce qui s’est passé avec le théâtre psychologique, avec la rupture esthétique que produisit le connaissance de l’inconscient. On cherchait a travailler avec notre inconscient et aller vers le théâtre psychologique mais on ne pouvait pas oublier une partie de nous, avec le théâtre espagnolisant, de la projection, de casuela (théâtre classique)

Pourquoi avez vs choisi de faire du théâtre ?
F : A dire vrai pour moi c’était une question d’égo ! Je dois être honnête, ça ne m’a jamais parcouru l’esprit de faire du théâtre pour apporter a la société quelque chose de plus…Même si ça le fait indirectement. Mais en réalité j’ai choisi le théatre car je suis passionnée, car c’est ce que je voulais faire.Ce fut une décision assez égocentrique. Je ne pensais pas au spectateur mais a mon plaisir. !
C’est dur a expliquer…Je ne pouvais pas faire autre chose, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Même si économiquement une autre vie aurait été mieux, moi j’étais très malheureuse . Etre sur scène c’est ce qui me remplie, me rend heureuse. C’est la plénitude, la passion. C’est la raison de ma vie. Toute ma vie est soumise a cette passion : par exemple si je dois avoir un enfant, il faut que ce soit un moment ou c’est possible professionnellement et pas l’inverse.Si mon copain me demandait de choisir entre lui et mon métier, ce serait mon métier.
A : passion est un mot dangereux car il signifie mort. Ici c’est dans le sens métaphorique : il faut laisser mourir certaine partie de toi pour vivre cette passion, non ?
Moi je fais du théâtre car c’est la ou je peux mettre le plus facilement ce que mon imagination me donne. Et ça me donne une satisfaction immédiate et beaucoup plus grande que les autres choses que j’ai faites. C’est inévitable, c’est une pathologie
F : Maintenant je pense au public, je me rappelle de lui ( rires) ! La communication avec le public est quelque chose d’incroyable. Etre là, sentir comment les gens te suivent, comment tu peux les emmener dans un autre univers. Ils sont tous la, dans cette communion qu’est le théâtre Et se produit le fait théâtral, dans cette relation public- comédien. Ca aussi c’est fantastique.
A : Adictivo ! (Ca rend dépendant)
C’est une magie très puissante.Je pense que la religion moderne, le rituel moderne c’est le théatre.Je trouve qu’on devrait s’unir dans ce projet et créer le Theatrolissisme ? Non ? ( rires).
F : oui le théâtre c’est merveilleux.Notre métier c’est jouer ! Grâce a lui tu peux mourir, naître,être un enfant, une vieille ; tu peux parler mal… C’est un privilège !
A : C’est un phénomène très différent de l’euphorie que peut produire la musique. C’est plus intime. Dans la musique tout le monde partage un rythme mais dans le théâtre ce sont des sentiments, des pensées, des expériences…Tu peux te transplanter dans l’imagination du spectateur.L’alchimie entre ce que tu proposes, ton personnage, ce que le spectateur voit de toi, ce qu’il est lui-même…Waouh, un phénomène incroyable !

Y a t’ils des rituels avant d’entrer sur scène ? Sont-ils commun a tous les comédiens ou propres a toi ?
F : On dit toujours Mucha mierda, mierda.
De mon expérience personnelle, il y a chaque fois un échauffement de la voix, du corps. Ca permet aussi de se concentrer. Souvent on le fait de façon collective et chacun de son coté.
Personnellement je n’ai aucun rituel. Evidemment j’arrive au théâtre en avance pour ne pas me stresser, je contrôle que tous mes accessoires sont au bon endroit, mais pas de façon compulsive ni dans un ordre particulier ! Je me concentre sur mon personnage. Avant de rentrer sur scène je pense a ce que je me suis raconté sur mon personnage, a ses motivations…Ce qui me permet de me transformer en mon personnage.
A : Moi j’ai vu des rituels personnels de tous les genre ! Depuis celui qui fume de la marijuana a celle qui fait des prières, chante en invoquant dieu…
Moi je n’y crois pas trop.Tu as la capacité a joué ou tu ne l’as pas, les prières ne vont rien changer !

Y a-t-il des choses interdites, qui portent malheur ?
A : Oui dans un théâtre c’est interdit de siffler, je ne sais pas pourquoi. Interdiction d’ouvrir des parapluies, pas de chats non plus…Il y en a beaucoup.
F : il y a aussi ce mythe comme quoi la première est géniale mais la seconde représentation toujours nulle.
A : mais ça se passe vraiment souvent comme ça, C’est une question de gestion d’énergie.
Quel est le statut du comédien au Mexique ? son niveau social ?
F: La société considère de façon différente le comédien de théâtre de l’acteur de télévision ou de cinéma.
De par mon expérience personnelle de comédienne je pense qu’être comédien est considéré comme une profession bizarre, ce n’est pas très positif. Les parents préfèrent que leurs enfants aient un bon métier , avocat. Leur préoccupation est de savoir de quoi ils vont vivre. La phrase qui revient souvent est : « qu’est –ce que tu vas faire pour de vrai ? ». Sinon quand je dis « je suis comédienne » on me répond soit « ah oui et quel et ton métier ? », soit « et dans quelle télénovela tu joues ? »
Mais bon, d’un coté ils ont raison car pour être comédienne et en vivre, c’est très difficile.
Mais les acteurs de ciné et de télévision, quand ils sont un peu connus sont considérés comme des stars ici.

Comment faire pour vivre du théâtre ?
F :
C’est très difficile, il faut souvent avoir un autre travail alimentaire a coté. Ceux qui en vivent c’est ceux qui ont eut un peu de chance, qui ont accumulé de l’expérience, un peu de notoriété dans le milieu, qui se sont fait un réseau et qui travaillent avec des metteurs en scène qui ont beaucoup de projets soutenus par l’Unam, l’Inba…Ils arrivent a en vivre, pas ds le luxe
A :Le travail appartient a ceux qui ont des aides pour monter leurs projets. Mexico a un système de privilèges qui permet que l’Etat engage des artistes pour monter des pièces de théâtre artistiques.Mais il existe aussi les circuits de théâtre commerciaux, qui sont plus orientés vers le divertissement, assez vulgaire, simple. L’état maintient une élite d’artistes grâce a un système de bourses ( bellas artes ou des universités ou du Foncab) pour ceux qui font la culture dans le sens d’une recherche artistique, d’une liberté d’expression,…Mais le cercle des boursiers est très fermé. Ce sont finalement toujours les même personnes qui profitent de ces aides : un jour en tant que comédienne, un autre en tant que metteur en scene, un autre en tant que productrice…
F :Il y a un autre système d’aides pas mal, il vient de l’Institut Mexicano de la Seguro Social qui possède plusieurs théâtres importants a coté d’hôpitaux : il y a un concours : tu présente ton projet théâtral et si tu gagne tu as la possibilité de jouer gratuitement toute l’année dans leurs théâtres.
Il y a bcp de concurrence et encore une fois ça marche surtout grâce a des relations, a du piston.
C’est très corrompu. Ce sont toujours les mêmes personnes qui tournent. Par exemple, avec ma compagnie « la vaca voladora » aujourd’hui on a réussi a avoir un soutien du Foncab (Fond National des Beaux Arts) pour notre deuxième création. On a réussi a l’obtenir car notre ancien projet a eu de très bons retours mais surtout car deux des actrices du groupe appartenaient déjà a ce cercle, a l’élite. La bourse ils ne l’ont pas donné pour moi ou mes 2 autres partenaires « nouvelles »mais pour ces deux la.

Flavia d’où vient cette idée de créer ta propre compagnie ?
 F:
Nous nous sommes rencontrées a un stage de création du personnage. Moi ça faisait un an que j’étais sortie de l’école et je me disais on peut pas rester a attendre que les metteurs en scène nous appelle. J’avais cette pièce, je l’ai proposé a une autre actrice, puis on a réuni les autres. Cinq comédiennes en tout (4 entre 25 et 33 et une de 40 ans). On est très différentes, il n’y a pas de rivalités, ni d’histoires de filles…(ça fait trois ans qu’elle a été créée)
Et on s’est dit qu’on allait inverser les rôles : on allait faire un casting de metteurs en scène. Ca m’est égal que mon téléphone ne sonne pas je vais faire sonner le téléphone des autres pourqu’ils veulent travaille avec moi. Ca a beaucoup attiré l’attention. On a fait une liste de cinq metteurs en scène avec qui on voudrait travaillé. On les a contacter en leur proposant un casting non pas pour qu’ils décident s’ils voulaient travailler avec nous mais pour que nous décidions si on voulaient travailler avec lui !
De même avec l’auteur , on n’avait pas d’argent pour les droits. On l’a contacté, on lui a parlé du projet et ils nous les a céder !
Au final deux grands metteurs en scène, Francisco Franco et Benjamin Ka étaient super emballé par l’idée .Donc c’est nous qui avons choisi ! Ils se battaient presque..

Qu’est ce qui a fait qu’un grand metteur en scène voulait travaillé avec vous ? Aviez vous un lieu, pouviez- vous le payer ?
F : Je crois que c’était grâce a la pièce qui est très bonne. Et nous en avions les droits ! et a note détermination, notre confiance, notre motivation, notre enthousiame.On avait une possibilité de jouer au Foro Shakespeare, mais rien n’était sur.En plus il fallait le payer.
Mais Francisco y a cru, il est même entré avec nous dans la production. Il a laissé des boulots a la télévision, très bien payés pour monter cette pièce ou il ne gagnait rien !
On n’a pas gagné d'argent avec ce spectacle mais on n’en a pas perdu. Mais surtout on s’est fait connaître. Les gens ont beaucoup apprécié notre travail. Du coup quand on a gagné la bourse plusieurs metteurs en scène voulaient travailler avec nous.

Comment un comédien se fait-il engager ? Casting ?
F :C’est très difficile, c’est pour ça qu’on a créé la compagnie.En théâtre il n’y a pratiquement jamais de casting, contrairement au ciné ou a la TV. On est prit sur un projet car le metteur en scène nous a vu dans une pièce, ou parce qu’on a étudier ensemble a l’école, ou parce qu’on a été recommandé par un autre comédien ou parce qu’on est la petite amie du metteur en scène !

Arturo, comment choisis-tu tes comédiens ?
A : Je les choisis car je les connais , que je les ai vu travailler et que je veux travailler avec eux !

A quoi reconnais-tu un bon acteur ?
A : A sa présence scénique, au fait qu’il ait une particularité, a sa force, a sa qualité d’interprétation. Mais surtout c’est la présence sur scène : quand un comédien entre sur scène et modifie ton état d’esprit…c’est joué pour 50%. Ensuite je m’attache a l’exécution : qu’est-ce qu’il fait de différent, comment s’accapare t’il le personnage, combien d’énergie peut- il développer ?
Etre comédien c’est être capable de vivre les émotions mais surtout être capable de les reproduire organiquement.

Existe tíl une forme de censure au Mexique ? Le théâtre a-t-il le droit de tout dire ?
A : est-ce qu’on peut tout dire ?!( Rires)On peut tout dire car notre pays est un pays libre, mais ils te le feront payer (rires)
S : pas de censures, non.
A : Si, il y a de la censure en ce qui concerne le religieux. Par exemple la pièce de Rodrigez ou le théâtre a été attaqué 4 fois, ou les comédiens ont été séquestrés…Car la pièce parlait des grands personnages religieux.
S : oui mais ça c’est une pression de groupes individuels, pas d’organismes publics
A : oui mais comme la majorité de l’argent qui financent le théâtre vient des institutions il y a des problèmes pour monter certaines pièces. Dans le cadre universitaire on a toute la liberté que l’on veut mais dans le cadre plus étatique ce n’est pas le cas. La répression intervient au niveau des aides et des bourses.

Que pensez vous du théâtre mexicain :
A : C’est un bon théâtre, de bons spectacles. Mais sa qualité est bien inférieure a ce qu’elle pourrait être si on avait de l’argent. Quand on a de l’argent on le touche souvent 2 jours avant la première et c’est trop tard.On ne peut pas bien répéter car les comédiens répètent déjà autre chose ou jouent ou travaillent.
Dans les institutions publiques les comédiens n’ont pas le statut d’employés permanents mais temporaires.Ils viennent, participent a une pièce et s’en vont. Donc jamais il n’accumulent les droits pour toucher la sécurité sociale, la retraite…Alors qu’un technicien. Est considéré comme un travailleur de la culture : il touche son salaire plus le double en extra . Car il a des horaires fixes : il arrivent a 8h et repart a 14h mais comme les représentation ont lieu le soir, ils doivent lui payer le double !

Quels sont les auteurs mexicains que vous appréciez?
Luis Mario Moncalva,Gimenez Cagante ( femme),Edgard Chias,Carballido,Chavo,Elena Guiotchines,Luis Eduardo Reyes, Sabina Berman

Que connaissez vous du théâtre européen, français
A :
Je ne connais aucun auteurs contemporains. Sinon évidemment je connais les classiques : Racine, Molière…
F : celui qui a écrit « Dans la solitude des champs de coton ». J’ai beaucoup aimé cette pièce. ( Koltes)
Il y a très peu d’équipes françaises qui viennent ici


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Flavia Atencio
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Arturo Sasré

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L´école Escenotecnia ou il répétaient

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