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Février 2007

6ème étape de notre tournée


Grâce a son isolement durant ce qu’on appelle la période Edo ( 1603 – 1868) , le Japon a su mieux sauvegarder que d’autres cultures sont théâtre traditionnel.

A partir due la fin du 19 ème sc. il s’ouvre au théâtre occidental ; apparaît alors le théâtre moderne ou « shingeki » ( nouveau style de jeu, traduction des auteurs occidentaux, introduction de la psychologie…).qui dissocie la modernité de l’occidentalisation. Aujourd’hui s’est développé le Mouvement des petits théâtres ( Shogekijo Undo)

Au Japon il n’y a pas d’opposition théâtre public/ théâtre privé, il n’y a pas de subventions !La quasi-totalité des acteurs doivent avoir un petit boulot a coté pour survivre. Ils doivent même souvent payer de leur poche pour jouer.
Pour se procurer de l’argent quasiment chaque troupe a un atelier théâtre ou des cours sont dispensés moyennant grosses finances.
Toujours pour des raisons de production les pièces sont rarement jouées plus d’une semaine ( sauf énorme succès )

Ce que j’ai pu remarquer :
- Les spectacles traditionnels sont représentés en journée ( entre 11h et 20h), ils peuvent durer toute une journée ( kabuki).
- Le public est majoritairement agé ( plus de 50 ans) et d’une certaine condition financière. Effectivement dans un pays comme le Japon ou tout le monde travaille comme des fous ( de l’école a l’entreprise, avec seulement 10 jours de vacances par an), je me demande qui peut se permettre de prendre sa journée ou plusieurs heures pour aller au théatre. Et pourtant ils affichent quasiment complet en semaine.
- Contrairement a plusieurs pays ( dont la France je crois me rappeler ?...) la ponctualité est le maitre mot. Pas une minute de retard ( d’ailleurs c’est pareil avec le métro, génial, non ?)
- Dans les spectacles traditionnels auxquels j’ai assisté il n’y a jamais de bande son mais des musiciens, chanteurs ou bruiteurs sur scène.
- Par ailleurs les jeux de lumieres sont réduit a leur minimum ( une petite poursuite de ci dela) : si une scène se passe de nuit, le plateau reste eclairé.
- La salle elle aussi reste allumée pendant tout le spectacle.

Pour réserver sa place : internet n’est pas encoe utilisé. Il faut le faire sur place ou par télephone.

Kabuki
A l’origine ce mot voulait dire contorsions, aujourd’hui il se traduit littéralement par l’art du chant ,de la danse et du jeu dramatique.
C’est une combinaison de ces 3 arts avec une prédominance du dernier.
Son origine remonte à une femme, Izumo no Okuni, qui rendit populaire a Kyoto, au début du 17eme siècle, une nouvelle forme de danse théâtrale appelée Okuni Kabuki.
Apres l’apparition de groupes professionnels de femmes spécialisés dans cette forme de divertissement, L’Okuni Kabuki a été supprimé par le gouvernement de l’époque car il était considéré comme ayant une mauvaise influence sur les mœurs .
Il a été vite remplacé par le Wakashu Kabuki, joué par de jeunes comédiens masculins, mais ce dernier a aussi été banni pour immoralité.
Vers la fin du 17eme siècle, cependant, le Kabuki commença à gagner en respectabilité et à prendre sa forme actuelle.
Les comédiens, exclusivement masculins, ne furent plus obligatoirement des jeunes garçons . Cet art commença à se transmettre de génération en génération dans les familles professionnelles.
A cette époque apparut une catégorie particulière de comédiens : les onnagata qui se sont spécialisés dans les rôles féminins.

No :
Les acteurs font partie de famille ( ex : Kanzé) qui se transmettent héréditairement leur art a travers les générations. La formation commence à 7 ans. Une fois qu’un rôle lui a été attribué l’enfant le garde toute sa vie ( ne change jamais) !
Le No a pris sa forme actuelle vers la fin du 14 ème sc. Grâce a Kanami et à son fils Zeami qui ont donné un statut artistique a ce qui n’était alors que la partie dramatique d’un spectacle populaire rituel, le Sarugaku.
Zeami codifia les règles du No et en fit un art basé sur l’esthétique de la suggestion, et sur celle de l’intensité et du vide issu de la philosophie zen.
Il y a deux personnages : le principal, appelé shite ( celui qui agit) . Il a le visage caché par un masque de bois. Le second est le waki ( celui qui est a coté), qui joue le rôle de faire valoir.
Le No, tragédie lyrique, met en scène les tourments endurés par des ombres que la passion qui les attache encore à la terre les empêche d’atteindre le salut bouddhique.
Il y a 3 principes dans le No :
- une source mystérieuse : on ne doit voir sur scène qu’une souplesse ou une douceur exprimant la beauté.
- la « fraîcheur » : état d’esprit clarifié parce que solitaire : la solitude de l’acteur renvoie le spectateur a sa propre solitude existentielle
- « la fleur » : charme des acteurs saisissant le cœur des spectateurs ( a rapprocher du pathos occidental).

Kyogen
C’est un intermède comique, complément indissociable du No depuis le 15ème siècle. Alors que le No exprime ce que nous voudrions être, le Kyogen exprime ce que nous sommes et son acceptation.
La tradition veut qu’on intercale une saynète de Kyogen entre deux scènes de No, afin de relâcher la tension psychologique.
Au départ les dialogues étaient laissés à la discrétion des comédiens. Depuis des textes ont été écrits. Ils mettent en scène les disputes entre les seigneurs féodaux et leurs valets. Ces derniers sont souvent menteurs, lâches, ivrognes, voleurs.
Les acteurs paraphrasent dans une langue commune les beaux textes précédemment célébrés dans le No.
Quelques familles seulement jouent le Kyogen et se transmettent cet art de père en fils.
Ex: Famille Shigeyama, de l'Ecole Okura à Kyoto

Bunraku
Nom originel : Ningyo Joruri ( marionnettes et histoires chantées)
C’est un spectacle de marionnettes japonais développé dans la région de Kansai, plus particulièrement à Osaka au 17 ème siècle.
Le nom Bunraku vient du nom du fondateur du théâtre bunraku-za à Osaka.


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