Formation de Kutiyattam
Jusqu’au années 50, seuls les membres des communautés attachées au service du temple et reconnues par la tradition étaient autorisés à étudier et transmettre le Kutiyattam, à savoir : les Chakiyars (maîtres acteurs/danseurs), les Nambiyars (musiciens) et les Nangiyars (actrices et chanteuses, traditionnellement épouses de ces derniers).
Les changements sociaux ne permettant plus le financement de spectacles coûteux pour les cérémonies, ceux-ci se firent de plus en plus rares entraînant l’abandon de nombreuses vocations. Ces dernières années, il ne restait plus dans toute la région que quelques lignées d’artistes regroupant tout au plus une centaine d’acteurs et musiciens, la plupart d’entre eux répartis en trois écoles principales.
Le Kutiyattam commence alors à être représenté hors des temples. Le Kalamandalam, conservatoire officiel du Kerala, institua en 1965 un enseignement régulier ouvert aux élèves de toute caste. Le Kalamandalam , l’école Margi puis l’Ammanur Gurukulam (= Natana Karaili) que dirige le plus âgé des grands maîtres actuels Ammanur Madhava Chakiyar ,continuent à dispenser cet enseignement à une minorité d’élèves que ne rebute pas son extrême difficulté.
Formation de Kathakali
Selon un héritage transmis de maître à disciple, les acteurs-danseurs (traditionnellement tous masculins) sont astreints dès l’enfance à un intense et rigoureux apprentissage qui peut aller de six à dix ans. Aujourd’hui les femmes peuvent également avoir accès à la formation.
Centre Natana Karaili, (Kutiyattam, Mohiniyattam), Irinjalakuda, Kerala
Laboratoire de recherche pour le jeu de l’acteur et les arts performatifs
natanakaraili@gmail.com
La formation dure 15 ans et commence en général vers l’age de 12 ans.
Des comédiens étrangers et motives peuvent venir y suivre une formation, un stage de Kutiyattam ou de Monihattam.
Centre Kerala Kalamandalam, (Kathakali, Kutiyattam…) Cheruthuruty, Kerala
Ce centre situe dans la petite ville de Cheruthuruthy est immense. On trouve dans ce centre les bâtiments principaux, administratifs, assez imposant ; puis un beau « théâtre » en bois ; éparpillés un peu partout se trouvent des mandipurs ( salle ouverte, sans mur couverte d’un toit) dédiés au Kutiyattam, au Kathakali et aux autres danses ; il y a également les dortoirs des élèves. Ceux-ci sont assez précaires. Les élèves dorment à même le sol et ont pour toute deco d’intérieur des images des maîtres ou des dieux. Ils mangent tous ensemble dans un grand réfectoire, et toujours la même chose ( a base de mile).
Pour y être admis, les jeunes candidats doivent passer un examen. Les enfants car ce sont des enfants, l’âge limite étant douze ans - sont choisis d’après leur état de santé, leur beauté physique, leur sens du rythme et de la musique, leur agilité corporelle.
Ils travaillent tous les jours, à l’exception du dimanche, de quatre heures du matin à neuf heures du soir. Ils ont deux mois de vacances par an. Les études sont à leurs frais sauf exception : quand la famille est trop pauvre, l’institut les accueille gratuitement.
A quatre heures du matin, les élèves de Kathakali se lèvent commencent leurs exercices. Il n’y a pas de guru, mais le silence et la discipline règnent. Leurs premiers exercices sont de gymnastique et d’acrobatie, menés selon un rythme que les jeunes s’imposent eux mêmes en prononçant des phrases sans signification, à la valeur rythmique bien définie
Ces exercices durent environ une heure. L’heure suivante est consacrée à l’entraînement des jambes. Placés en rangs, les élèves effectuent sur place des pas à une vitesse de plus en plus grande. Les jambes sont pliées, les genoux écartés à l’extérieur, les élèves s’appuient non sur la plante, mais sur les bords extérieurs des pieds. Ces exercices ont pour but d’habituer le futur acteur à cette position de base de son jeu, position anti-naturelle et très douloureuse, et de doter les jambes d’une résistance physique et d’une agilité exceptionnelles.
Il y a aussi des séances de massage, destinées a aide le corps a se détendre et devenir plus malléable.
Puis jusqu’à midi et demie, sous la direction de leurs gurus respectifs, ils répètent sans interruption des fragments ou des scènes complètes d’un drame. Pause déjeuner. Les cours reprennent à 15h.
Les comédiens étrangers sont les bienvenus. Il n’y a même pas besoin d’organiser tout ça depuis la France, il suffit de s’y présenter. Juste l faut régler le problème de visa, suivant la durée que vous souhaitez y rester.
Prix :
Ecole Margi, (Kathakali, Kutiyattam…), Trivandrum, Kerala
Ecole Navarasa Kendra ( Barathanatyam), Chennai, Tamil Nadu
tel : 99 41 446 940
Vous voulez- vous lancer dans un art traditionnel indien ?
- Stage en France :
ARTA : organise des formations AFDAS à la Cartoucherie, avec des grands maîtres de différents pays (Japon, Inde, Russie…)
Ateliers hebdomadaires/ stages week end et de 5 jours. Paris.
Diriges par Kalamandalam P. Vijayan, acteur indien ( forme au Kalamandalam) et formateur de Kathakali
www.kathakali.fr
- Stage en Inde: www.paalam-inde-france.com
J’ ai rencontre a Fort Cochin, Murielle, une francaise qui vit depuis des
annees en Inde et qui est passionnee par la richesse culturelle de ce
pays. Elle a cree une association qui met en place des stages de qualite.
Les premiers auront lieu au debut de l’ annee 2008.
- Théâtres Traditionnels : de l'orient à l'occident.
- Développer son langage corporel à travers les danses traditionnelles
indiennes Obj :Expérimenter un rapprochement entre l'art théâtral
traditionnel indien et l'art théâtral traditionnel occidental.
Mettre en pratique ce qu'Eugénio Barba exprime ainsi : "A travers la
confrontation avec ce qui nous apparaît étranger, nous éduquons notre
regard et lui apprenons à la fois la participation et la distanciation".
Parvenir, par l'apprentissage de l'art du Kûtiyâttam (art théâtral indien
millénaire), à créer un rapprochement anthropologique avec la Commedia
dell'arte.ARTA a Paris, Cartoucherie de Vincennes.
Propose des stages AFDAS
www.perso.wanadoo.fr/arta
Pour financer une formation en Inde: bourse Défi jeunes, Bourse du Ministère de la Culture et des affaires étrangers indien (egide), …