Juillet 2006

1ère étape de notre tournée

J'ai mon beau costume dans mon sac qui commencait a etre tout froisse et mes ballons avaient besoin de prendre de l'air.
Malheureusement faire un spectacle devant des enfants ( et de preference des enfants qui n'ont pas l'occasion d'en voir souvent, par manque de sous, maladie...) c'est pas si simple que ca finalement. Certes les enfants pauvres ou malades,tristement ne manquent pas, mais savoir comment les aborder demande du temps et des contacts... On m'a deconseille de me pointer comme ca, avec mon sourire, mes ballons et mon personnage de Lala ,dans les townships de Cape Town. Ce serait trop dangereux.
J'ai pas du tout envie de faire partie d'un tour organise pour touristes pour aller decouvrir l'autre partie de l'Afrique du sud, la pauvre... Que faire???
Je rencontre un francais qui me propose de contacter le directeur d'un nouveau centre qui acceuil de enfants orphelins ou atteints du sida. Pb de planning, on n'arrive a le joindre que tard et le centre est ferme le week end, et nous partons lundi...

A Coffee Bay, c'est enfin l'Afrique telle qu'on peut se la representer, noire, belle, pauvre, traditionnelle et tellement souriante. On voit des rimbambelles d'enfants rentrer de l'ecole vers leur petites huttes rondes. Ce sera la, dans ce qui nous semble le bout du monde.
Le soir je discute avec un africain, il s'avere qu'il vient du Congo et qu'il est enseignant a l'ecole du village. Je lui propose le spectacle,il est enthousiaste et me dit de retrouver la directrice de lécole le lendemain a 10h30, la fin de la recreation.
Je rentre ds ma petite hutte reviser mon anglais ( alors to strecht= etirer, j'aurai pu le deviner qd meme...) et preparer mes ballons.
Le matin, accompagnee de Sylvain, mon porteur de ballons et teneur du rideau de scene, et cameraman, je marche en direction de l'ecole. Ca monte sec, il fait chaud. Les enfants sont tres interresses par les bouts de ballons qu'ils voient depasser.
On arrive et la directrice nous informe que malheureusement ce matin il y a une celebration et qu'ils doivent partir (les profs en tt cas). On se donne rdv le lendemain a 8h30.

Il est 9h le lendemain qd la directrice nous indique la classe ou je vais faire le spectacle. L'ecole est constitue de 2 longs batiments en rdc en dur. Ils sont separe en plusiseurs classes assez rudimentaires. Les fenetres n'ont pas de vitres, le sol c'est de la terre. Mais ds la classe ou nous entrons les enfants sont sagement assis a des tables. Pendant que j'enfile mon costume ds la cour ss le regard ahuri et amuses d'autres enfants, les petits eleves enteonne des chants avec leur maitresse. Qd Sylvain entre ds la salle ils lui disent tous en choeur«bonjour professeur».

Je fais mon petit spectacle. Au depart, ils etaient craiment trop sage. Hyper conditionnes par la discipline de l'ecole. C'est la maitresse qui devait leur dire de repondre a mes questions, comme si c'etait une interro. Puis petit a petit ils se sont mis a sourire et puis a rire. Le premier ballons que j'ai gonfle lea a surpris et meme effraye certains. Ils ont bien participe, ils ont chante avec moi et etaient ravis d'imiter comme moi les vagues et le bruit de la mer.
Ils etaient trop mignons....
A la fin, en sueur, je leur laisse les ballons que j'ai utilise pour le spectacle et leur fabrique une fleur en ballons pour leur classe. La Sylvain m'apprend que la directrice veut que je refaase le spectacle pour une autre classe ou ils sont plus petits.

C'est reparti...La, ils sont plus petits, entre 2 et 5ans max. Je pense qu'ils me comprennent moins bien. En effet ces enfants sont Xhosas, leur premiere langue est donc le xhosa et seulement apres vient l'anglais. Du coup y a moins d'interractivite, mais ca n'mpeche pas certain d'etre morts de rire. Ma machine a vent a bcp de succes et ma robe qui tourne, et les ballons...Au fur et a mesure du spectacle, je vois des enfants aux fenetres, d'autres s'agglutinent a la porte (doublement interresses par le spectacle et la camera de Sylvain) et puis les petits se levent de leur chaises et me voila litteralement encercler. Ils veulent me toucher mais surtout toucher les ballons.
Ils adorent faire la mer eux aussi. une dernier chanson, un fleur et au revoir.
Je me retrouve dehors entourres par les enfants plus gds tout aussi interesses par les ballons que par cette drole de fille blanche avec des couettes et du rouges sur les joues et le nez. Ils veulent des ballons. Je donne ceux qui me restent, mais ils finissent par exploser tellement tt le monde se jette dessus. Je comprends qu'il vaut mieux partir pour eviter de suciter jalousie et disputes.

Eshowe. En remontant la cote vers le nord, nous arrivons dans le Kwazulu Natal ou vit le peuple zoulou.
Nous partons passe une journee ds un village zoulou, isole au milieu des colines verdoyantes. Je prends mes ballons et ma pompe (oups, ma machine a vent) au cas ou nous croiserions des enfants.
Walter, habitant du village et parlant anglais, nous fait visiter et nous presente sa culture. Nous arrivons a l'ecole a la fin de la recreation. Les enfants s'approchent et j'en profite pour faire un ptit numero de ballons. Mais j'ai a peine le temps de les faire sourire et de commencer ma fleur qu'ils partent tous a tte vitesse en classe. Je me dit que ca ne devait pas trop les interresser finalement. Mais on comprend vite que leur celerite etait plutot motivee par la peur de prendre des coups. En effet la maitresse les attendait un baton a la main et les frappait qd ils entraient en classe.
Walter nous explique que c'est normal, c'est comme ca qu'on apprend ce qui est bien et ce qui est mal...
Je lui confie ma fleur en lui demandant de la donner a une maitresse pour les enfants. M'a t'il compris? Tjs est-il qu'il a garder la fleur pour lui, tres fier de l'exhiber des qu'on croisait qq'1. Au moins un heureux...

Plus tard ds l'apres midi alors qu'on attend notre taxi depuis une heure, on nous propose de se mettre a l'abri ds une petite maison. C'est l'heure de la sortie des classes et les enfants ns rejoignent vite. Pour les remercier de leur hospitalite je fabrique une chien-ballon emerveillent aussi bien les gds que les enfants. Le plus petit jouera avec lui ss se lasser, le faisant aboyer, marcher etc...
C'est genial le bonheur qu'on peut apporter avec 3 fois rien... Qd on les laissait ils se precipitait montrer son chien a son pere.