Favela de la décharge de MACEIO
Il me fallait une autre page car je n'arrivais pas à faire une sélection parmi les photos des ces enfants. Je trouvais imortant également pour ces spectacles de Rio et de Macéio de mettre des photos des deux favelas , afin que vous voyez ou vivent ces enfants.
Leurs conditions de vie est plus que jamais choquante ici, a Macéio, dans le Nordeste du Brésil. C'est grace à Dona Vanda qui nous héberge, que je rentre en contact avec une ONG qui gère une crèche dans la favela de la décharge de Macéio.
Nous nous y rendons en milieu d'après-midi. Il faut d'abord monter la colline ou se succèdent des villas luxueuses de grands architecte, avec une vue impressionnante sur la mer. Juste après cet étalement de richesse, tout en haut de la colline, commence la favela.
Elle se situe au pied, a 100 mètre d'une gigantesque décharge qui doit faire 300m de hauteur.
Le sol est fait de terre, de sable.Les maisons sont plutot des taudis fait de taules, de pierres, de chiffons, de récupération. L'odeur est infecte. J'entrappercois un petit bout de chou d`a peine 3 ans dans l'embrasure d'une sorte de porte, il est tout sale, ses cheuveux sont crépus par la saleté. On lui dit de venir au spectacle mais il ne viendra pas, ses parents n'ont pas l'air de vraiment se soucier de ses loisirs.
La directrice de l'ONG nous explique que la vie ici est très difficile: Les prents ne travaillent pas, ou alors a la décharge. Les enfants aident leurs parents à la décharge malgré le programme contre le travail des mineurs qui offre de l'argent aux parents quand leurs enfants sont scolarisés. Les enfants sont souvent maltraités car les parents boivent ou se droguent pouroublier leur quotidien et l'odeur.
La directrice nous dit que faire vivre cette crèche est difficile; elle peste contre la corruption qui détourne l'argent nécessaire à ces gens pour manger pour offrir un 4X4 ou une piscine a un élu.
La crèche est jolie, en dur. Il y a une petite cour colorée qui fait presque oublier les montagnes d'ordures qu'on appercoit quand meme au dessus du mur.
Il y a une trentaine d'enfants qui sont venus, bien moins que ce qui était prévu mais c'est dur de faire que les parents se déplacent. Les enfants sont très mignons et plutot bien habillés et propres ce qui étonnent quand on voit l'extérieur. Par contre beaucoup ont le regard éteint.
Quand j'entre dans la cour il n'y a qu'une petite fille qui éclate de rire, une petite blanche en robe blanche sortie d'on ne sait où. Les autres semblent perplexes et 3 tout petits se mettent à pleurer toutes les larmes de leurs corps. Aie aie aie! Il n'y a personne pour les consoler, pas d'animatice, pas de maman. C'est assez désemparant de faire peur comme ca!
Je commence donc mon spectacle en essayant de toutes mes forces de les rassurer mais aussi en essayant de couvrir leurs pleurs et d'entrainer les autres vers les rires.Dur, dur! Certains enfants restent impassibles! Je me dit que je ne suis plus du tout drole, qu'ils s'embetent a mourrir. Mais non je ne pense pas que ca soit ca...enfin pas de certitude. Je crois que c'''etait des enfants qui avaient une vie très dure, qui était du coup dans leur monde, un peu ailleurs, pas vraiment des enfants en fait.
Quand je voyais un de ces visages finalement se réveiller et sourire, c'était merveilleux, j'avais gagné. Mais c'était dur au départ.
A la fin presque tous étaient a fond dans le spectacle faisant le bruit de la mer, sentant la fleur ou carressant le chien.
Au moment de partir ils sont venus me toucher, m'embrasser.Trop choux!
En sortant de la crèche, une fois démaquillée, nous voyons arriver le camion poubelle. Il s'arrete juste devant et vide sa benne en plein milieu de la rue. Aussitot tout le monde se jette sur les ordures à la recherche de choses à récupérer ou à manger!
Ca me tord le coeur surtout quand on pense à ceux qui vivent a meme pas 100m de là dans leurs villas de pachas. Quelle horreur, comment ne pas se sentir concernés?!