Avril 2007

8ème étape de notre tournée

LIMA
Apres avoir tester le centro historico de Mexico, qui craint un peu la nuit tombée, on a opté pour un quartier plus résidentiel de la ville de Lima, San Isidro.
On arrive à Lima avec de fausses idées. Le ciel est bleu et non recouvert d une épaisse couche de nuages ; on y respire bien (sauf qd on est derrière un bus !) ; les bâtiments sont jolis, colores, ne sont pas hauts (pas de forets d immeubles sans charme) ; les gens sont adorables et on ne se sentira jamais en insécurité. La ville est étonnante, gigantesque et perchée en haut d une falaise qui borde la mer (froide mais avec des vagues régulières idéales pour le surf). La ville est assez verte et il y a des quartiers magnifiques, avec de nombreux bâtiments d inspiration ou d origine hispanique : miraflores, san isidro et barranco… forcement ce sont les quartiers des populations aisés.
Encore plus étonnant, les alentours de la ville, aride, désertique, des paysages montagneux lunaires… et a perte de vue des quartiers populaires, les bidonvilles appelés ¨pueblos jovenes¨ (villages jeunes).
En collaboration avec Médecins du Monde (organisation de 2 spectacles pour les enfants), nous passerons une après midi sur les collines de ce Lima populaire et authentique, ou le sourire remplace les richesses matérielles.
On découvre la spécialité locale : le lomo saltado (délicieux plat a base de fin morceaux de boeufs revenus avec des oignons, de la tomates, du vinaigre, des frites et servi avec du riz)
Un nvel ami Péruvien, Claudio nous emmène déjeuner ds un super resto avec vue sur la baie, du haut de la falaise (on n´a pas osé lui dire que c´était bien au dessus de notre budget), il faut se faire plaisir qq fois ! Vue à ne pas rater.

CUZCO
Dans notre billet tour du monde était inclu le vol Lima- Cuzco, ce qui nous a fait gagner bien du tps. Arrivés a Cuzco, après avoir réussis a dégoter un ptit hôtel a prix raisonnable (40 sole- Hotel Urbi) dans cette ville qui profite a fond d´être la plus touristique, nous nous reposons. En effet il est conseiller de limiter ses efforts ds un premier temps pour éviter d´avoir la maladie de l´altitude (très forts mal de tête auquel on a échappé) ; Cuzco est perchée a 3600 m d altitude.
Changement total d atmosphère : on passe de Lima la moderne, la cosmopolite en bord de mer a Cuzco l ancienne capitale Inca, encore indienne a 90%, pauvre, authentique, entourée de montagnes verdoyantes.
Je prefere Cuzco a Lima. C´est joli comme tout, avec ces petites et grandes places, ses ruelles de pierres incas...Les vestiges espagnols sont très nombreux (normal ils ont conquis la ville) mais anecdote rigolote : dans les années 50 il y a eu un fort tremblement de terre dans la région et si les bâtisses espagnoles ont soufferts, les murs incas n ont pas bougés... c est fascinant de mieux connaître l ingéniosité et le talent des incas en matière de construction et plus généralement d ingenieurie... vraiment fascinant ! de grosses pierres taillées et polies a la main qui s enchevêtrent a merveille... si bien qu il est impossible de passer ne serait ce qu une aiguille entre deux pierres... l inclinaison est voulue (mesure anti sismique)...

On est arrivé au bon moment : la semaine sainte. Une procession qui anime toute la ville ! Bain de foule du christ. Les militaires veillent. Ce n´est pas une simple cérémonie religieuse, au Pérou le cortège est souvent mené par les personnalités politiques, administratives... Un moment de communion assez génial entre tous les gens, pauvres et bourgeois, indiens et métisses, touristes et locaux.

Le temps est idéal. Il pleut parfois la nuit et en journée il y a un grand soleil, il fait chaud. Par contre en plus d´une petite chemisette il faut tjs avoir a portée de main un pull, voir également une écharpe (je suis très frileuse !) car dès qu´il n´y a plus de soleil, ça caille (c´est ça l´altitude).

Les péruviens sont adorables et accueillants. A Cuzco on découvre les tenues traditionnelles : les grosses jupes et jupons colorés, les chapeaux assortis ou même les étranges chapeaux haut de forme portés par les femmes et assortis d´une petite cocarde. Malheureusement ici si on prend une photo de quelqu´un on nous réclame très souvent une ¨propina¨ (pourboire) d´un sole. En même temps ils auraient tord de ne pas en profiter, avec tous ces touristes !

MACHU PICCHU et route inca
On décide d´aller au Machu Picchu par nous même et sans solliciter une agence qui prend près de 200 dollars pour 3 jours ! Et puis on préfere mille fois, on prend les colectivos surchargés avec les locaux, on ne sait pas trop ou manger, c´est un peu l´aventure quoi ! On part avec seulement 2 petits sacs, notre gentilles hote de Cuzco nous garde nos lourds sacs :
Un périple en colectivo (minibus local) qui commence tôt le matin, bien sur bondé. Premier arrêt a Pissac, le plus beau site inca après Machu picchu : 4 ruines plutôt bien préserves éparpilles sur 2 montagnes verdoyantes... on y accède par des chemins escarpés, un tunnel pour nains (les incas étaient pas très grands, env. 1m45 pour les femmes). Un paysage a couper le souffle, ça sent bon la nature ! On est quasiment seuls sur le site, on réussi même a s´y perdre qq minutes !
Apres les ruines, retour au village et son agréable marche d artisanat... on a surtout profite d une sympathique petite terrasse ensoleillée pour déjeuner.
De la un autre colectivo pour Urumbamba puis encore un autre jusqu´a Ollantaytambo durant lequel j´ai eu sur mes genoux le mignon petit Cristian don la maman était la contrôleuse des billets. Nous dînons ds un ptit bouiboui du village ds une salle pleine de péruviens, attablés avec moi et Sylvain devant la TV pour assister a la Copa de Libertadores (la ligue des champions sud américaine) qui oppose ce soir Cuzco et l´Argentine

On prend le train a 20h pour Aguas Calientes (solution la plus économique : 46 dollars A/R mais avec obligation de passer de nuit a Aguas et retour très matinal:5h du matin; Mais ça nous fait économiser 20 dollars par personne!). Le train nous emmène en pleine ville à Aguas Calientes, petit bourg entièrement touristique ou tout s organise autour de la voie de chemin de fer, au bord d un fleuve déchaîné (Urumbamba), et entouré de gigantesques montagnes
Le Machu picchu il faut le vivre pour le croire, car aucune photo ne peut exprimer ce que l on ressent quand on surplombe cette ville inca, plantée en haut d une montagne abrupte, elle même totalement encerclée d une chaîne de montagnes encore plus majestueuse... on a du mal a croire comment cela est possible, comment on peut construire aussi bien, aussi beau, dans un endroit si inaccessible, a mains nues en moins de 100 années...Il faut quand même souligner que cette ville n a jamais pu être terminée en raison de l arrive des colonisateurs espagnols. Certes ces derniers ne l on jamais trouve mais ils ont fait fuir la population. Fascinant les Incas !
On a eu beaucoup de chance ! La brume nous a donne a voir un paysage mystérieux, magique, pendant quelques minutes puis s est retirée pour laisser place a un beau soleil ! Pas trop de monde, bref une journée idéale.

VERS PUNO
De Cuzco on est parti en bus touristique ( First class) dans lequel on ne se sentait pas du tout à notre place, pour Puno. Le bus s’arrête pour une visite de groupe dans plusieurs endroits sur la route (Raqui, ). Mais bon ça m’a permis de donner le biberon à un bébé lama ! Ici c’est le royaume des lamas, des alpacas ( ressemble a des lamas mais sont un peu plus petits et ont bcp plus de laine surtout sur la tête, ça leur cache souvent les yeux). La route est très belle, on passe à 5000m d’altitude. Les montagnes sont vertes, jaunes, rouges mais ce qui nous interpelle c’est qu’il n’y a absolument aucun arbre ! Comment font-ils pour se chauffer, il fait si froid par ici la nuit ?!
On s’arrête dans un petit village ou tout d’un coup on voit débarquer un cortège dansant de villageois. Ils sont deux par deux, main dans la main et dansent au son de l’acordeon. Tout le monde se réunit sur la place, applaudit et danse. Que se passe t’il ? Et bien c’est la fête de Pâques. Ainsi que d’autres touristes je me fais inviter à danser. Devant l’église un signe du mélange des croyances ancestrales et de celles apportées par la colonisation : des cendres incandescentes en forme de cercle. Il s’agit de l’offrande faite au Dieu soleil, Pachapapa : on fait brûler du bois et de la laine de lama, a l’aube, pour que le soleil vienne.
Un peu plus tard on s’arrête pour prendre un délicieux déjeuner- buffet ( le gros avantage des bus touristiques, on ne déjeune pas de chips et de bananes ; c’est aussi ce qui explique son prix !) sur des petites tables au soleil et a coté de lamas très curieux.

PUNO : C’est une ville qui parait assez grande, qui s’étend au tour du lac Titicaca et qui monte sur la colline derrière. On arrive le soir et tout de suite on se rend compte qu’ici c’est plus pauvre. Beaucoup de petites roulottes snack ou tentent de se réchauffer de nombreux locaux en mangeant un épi de mais et en buvant un mate coca ( les feuilles de coca ont pour vertus de couper la faim et de permettre de mieux supporter l’altitude). De nombreuses femmes sont assises par terre à coté de leur étalages de cigarettes ou d’artisanat, bien emmitouflées dans leur couverture, les joues rouges. Ici les gens et surtout les enfants ont souvent les joues violacées, c’est du a l’altitude, ils fabriquent plus de globules rouges.
Il y a une rue très touristique a Puno ( calle Lima) ou se concentrent les banques et les bars et restaurants touristiques. Ils sont très mignons et donnent bien envie. Ils proposent des menus (soupe, plat, dessert ou thé) entre 15 et 30 soles (4 et 8 euros). On en profite un soir mais on a pris l’habitude et notre budget nous en remercie de manger dans des petits restos bcp moins chers, bcp moins mignons mais populaire. A Puno on dîne donc pour 3 soles ( moins d’un euro par personne) : un potage de légume, puis souvent du poulet avec du riz. Ce qui est étonnant ici, c’est qu’il est rare ds ce genre de resto qu’ils aient de l’eau. Tout le monde boit des gaseosas ( sodas).D’ailleurs une petite bouteille d’eau est souvent plus chère qu’une de coca !
Notre hôtel est sympa, on a même la télévision. Par contre a partir de 6h du matin, impossible de dormir : des gens arrivent,d’autres partent, le ménage commence, tout le monde crie dans les couloirs et on entend tout !

Lac Titicaca
Avec l’agence Inka tour on part 2 jours visiter les îles du lac Titicaca (45 soles /pers). Départ a 8h en bateau vers les îles d’Uros à une heure. Ce sont des îles flottantes. Les habitants les construisent avec des racines de roseaux vivantes qu’ils attachent entre elles puis qu’ils fixent sous l’eau ( 10 mètres de profondeur) grâce a des cordes de fibre naturelle.Au dessus ils disposent des roseaux frais pour faire le sol de l’île. Les maisons sont construites en roseaux secs. L’île sur laquelle nous avons accosté ne mesure que 50 cm d’épaisseur.3 familles vivent dessus.Ils vivent principalement de la pêche et du tourisme.Ils parlent l’aymara. Leurs bateaux sont également construits avec des roseaux, cette fois si semi secs et donc suffisamment malléables.
Ce système d’île flottante leur permet d’agrandir leur île comme il le souhaite , de s’unir a une autre (en tirant l’autre île jusqu'à eux ; souvent en cas de mariage) ou de diviser leur île en cas de mésentente, il suffit de la couper.
Nous rejoignons ensuite après 4 h de navigation, l’île d’Amantani. Ici ils parlent Quechua. Nous sommes accueillis par Norma, une jeune femme de 18 ans qui nous emmène chez elle.
Elle vit chez ses parents avec sa grand mère, sa tante , son frère et sa sœur. Alors qu’au Pérou on voit de très nombreuses jeunes mères (15-17 ans), des filles mariées très tôt, ici la tradition veut qu’on ne se marie pas avant 25 ans.
Le regret de ce séjour chez l’habitant c’est qu’on a un peu l’impression d’être a l’auberge : certes on mange comme eux, mais seuls, dans notre chambre. C’est sur la cuisine n’est pas bien grande et la famille au complet a déjà du mal a y tenir.
Il n’y a pas d’électricité, j’aide Norma a épluché les carottes dans la pénombre de la cuisine, a la lumière de la bougie. Heureusement qu’on y voit pas grand-chose, ça m’évite de prendre conscience des conditions très limite d’hygiène de la cuisine !
Nous avons beaucoup de chance car nous arrivons pour la fête annuelle de l’île (9-10-11 avril), l’évènement de l’année ! Toute l’île se retrouve dans l’immense stade extérieur qui domine le lac. Les estrades sont remplies de gens et de couleurs. Il y 4 ou 5 orchestres qui jouent a tour de rôle ou en même temps a quelques mètres les uns des autres. Les habitants revêtent leurs costumes traditionnels associés à un type de danse. On croise des ours, des conquistadores,…
Ca danse dans tous les sens, ça bouge, c’est fou ; on ne sait plus ou donner de la tête !
Durant ces 3 jours les gens se lâchent : ils boivent énormément de bière. Les bouteilles tournent de main en main. On aperçoit par terre des hommes proches du coma, d’autres se tiennent par les bras et avancent de travers en se jurant qu’ils sont les meilleurs amis…Tout le monde boit et les femmes ne sont pas en reste.

Le lendemain on par pour l’île de Taquile, a une heure de bateau. C’est très joli, il parait que ca ressemble un peu a la Coatie ( je n{ y suis pas allee). C{ est une ile-montagne: apeine on a mis le pied dessus qu on grimpe. Mais c est tres sympa. Il y a un petit chemin de pierres qui traverse les champs, qui longe la cote, domine le joli mini port et nous emmene progressivement au sommet, sur la place centrale. En chemin on croise les villageois qui se retrouvent et se costument: c{ est aussi la fete sur cette ile! Quelle chance!
En chemin on croise la petite Yasmina, qui doit avoir 3-4 ans maxi , elle est pied nu et vend des petits bracelets. Elle est trop mignone, je lui fais un petit chien en ballon. Elle est toute contente et toute intimidee. On lui achete aussi un petit bracelet pour etre sur que ses parents la laisseront jouer avec son ballon.
Arrivee sur la place, il y a tout plein d enfants qui attendent la fete qui commence dans une heure. Je decide de faire une tournee de ballons car beausoup sollicitent les toursites en essayant de leur vendre bracelet ou juste en demandant de l argent. Je me fais vite encerclee d{ une quinzaine d enfants; je fabrique des ballons a tour de main. Je fabrique mon premier lama a la demande du petit Pedro ( et oui il faut bien s adapter au pays! Apres les girafes, les lamas...)
On dejeune avec le groupe en ecoutant la fanfare de la fete qui approche. Retour a Arrequipa, 5H de bateau! Heureusement on est surpri par un gros orage (avec des grelons) les 20 dernieres minutes!

AREQUIPA
Une jolie petite ville, avec surtout une place centrale fort sympathique et une vue imprenable sur de deux grands et beaux volcans! On rencontre Julio avec qui on a communique grace au site hospitality. Il vit ici et fait du theatre en amateur. C est lui et son amie Trini qui se sont proposes de m aider pour organiser mon spectacle pour les enfants.
COLCA
On veut aller visiter le canyon de Colca mais on ne veut pas passer par une agence et depenser plein d argent et voir notre temps minute sana cesse. Mais la libete c est toujours plus complique! On decide de partir comme ca , en bus, a 6h30. On descend a Cabanaconde vers 12h. On negocie dur une chambre a la villa del Conde (30 soles por chbre avec sdb). Grace au cuisinier fort sympathique on apprend quelles ballades on peut faire ds la journee (Mirador San Miguel et un autre a a peine 10 min). On part donc tous les deux a travers le petit village. On s arrete en chemin pour offrir des petits ballons sculptes aux niños aux visages et aux mains tous barbouilles. Leur joie est a chaque fois un plaisir.
Heureusement on se retrouve derrier un couple avec un guide qui nous fait prendre le bon chemin. On arrive au Canyon, le plus profond du monde parrait-il.Impressionnant. Si on avait un peu plus de tps on serait descendu tout en bas , aurions dormis ds un village et serions remonte le lendemain. On part du coup voir la vue depuis l autre mirador. En chemin on croise le petit Guilber qui demnde a son oncle l autorisation de nous accompagner. Il a une dizaine d annee, il est tres debrouillard et enthousiaste. Il nous fait decouvrir plein de choses tout heureux: le mirador, l anis...et surtout il nous fait gouter du cactus (faut l eplucher avant bien entendu!). C est delicieux, sucre (il y a juste des ptits pepins tres durs un peu embetants). Avec lui on contemple 3 condors, c est une chance apparemment c est rare ( ils sont loin qd meme!). Il nous raconte sa vie, qu il a 12 freres et soeurs, que son pere est mort en pechant dans le canyon il y a deux mois. Lui aussi a souffert de la peche: les poissons st tres gros et mordent; il nous montre ses cicatrices. Bref un moment emouvant et tres agreable avec ce petit garcon.Sylvain en a profite pour jouer au foot avec lui et on lui a laisse nos jumelles gadget en remerciement.
CHIVAY
Le lendemin on prend le bus a 9h pour Chivay, a 1h30. La on s arrete, on prend un moto taxi (1sole) puis un taxi collectif (1sol/pers) qui nous emmene a la Calera: Sources thermales d eau chaude. Pour 10 soles on a acces ap plusieurs bassins d{ eau chaude (+ de 40 degres). On a adore le bassin numero 1 en plein air, avec vue sur les montagnes. En plus il y avait un grand soleil. Un tres bon moment!
Sur le chemin du terminal de bus on s arrete ds un ptit resto ou le menu est a 6, hors on n a plus d argent sur nou! La patronne accepte de nous le faire a 3soles ( soupe+ pates aux oeufs+ jus de fruits de la passion chaud+ dessert assez bizarre)!
A 14h30 le bus part pour Arequipa. On se couche tot car demain lever encore tot: 6h!